|
| Fauché, pour changer... [PV: Seven] | |
| |
Jack Fang J'habite sur Leviathan
Feuille de personnage Métier : Chef de l'IMS Nébulite: 650
| Sujet: Fauché, pour changer... [PV: Seven] Dim 12 Mai - 19:35 | |
|
"Messieurs Dames, nous arrivons en périphérie de Black Matter. Dans quelques secondes, nous franchirons la frontière hyper spatiale, veuillez ne pas détacher vos ceintures et rester immobile, pour votre sécurité."
Jack écoutait d'un oeil distrait l'IV qui leur baratinait, comme toujours, ses instructions pour éviter de finir en morceaux dans la navette. Depuis son entrée à l'IMS, ça devait bien faire la dixième fois qu'il venait dans cette étrange colonie, réseau arachnéen flottant dans l'espace et dérivant au rythme d'un courant invisible. On parlait souvent des derniers attentats ou meutres d'Antarès sur Black Matter, et c'est vrai qu'en regardant par le hublot une fois sortis de l'hyper espace, on se rendait compte que cette colonie avait quelque chose... d'inquiétant. L'extérieur des cônes, uniformément noir, se distinguait à peine du reste du vide spatial, et on la voyait vraiment que lorsque quelques étoiles trouvaient la surface d'un dôme où se réfléchir. En dehors de ça, il s'agissait plus d'une ombre gigantesque que d'un véritable groupement de vaisseaux.
Quelques minutes après la sortie de l'hyper espace, la navette s'amarra automatiquement aux couloirs de débarquement du vaisseau mère. Si Jack voulait atteindre d'autres zones, il allait devoir se farcir une fois de plus les trajets en Space Rail, qu'il détestait. C'était dans des tunnels, enfermés dans une cabine... Rien à voir avec le cockpit de son Scar, qui malgré les données affluant sur hologramme, offrait une vue imprenable sur la galaxie et ses innombrables étoiles. Cependant ces réflexions internes étaient trop enfouies pour que cela se reflète dans ses yeux ou sur son visage. Ses prunelles d'émeraudes restaient ternes, et son visage déjà marqué par l'âge et les temps difficiles s'étira sous l'effet d'un baillement colossal. Les trajets étaient longs, et bon sang qu'est-ce qu'on s'y faisait chier...
Jack descendit de la navette encore à moitié endormi, et passa la dizaine de contrôles différents qu'on imposait aux ressortissants étrangers, depuis la prise de contrôle de la colonie. C'était bizarre de voir à quel point les membres d'Antarès, plus particulièrement les têtes dirigeantes, étaient vicieux. Ils laissaient sans peine les étrangers venir sur leur colonie alors qu'ils venaient d'installer -venaient, c'est à dire y'a un demi siècle- une dictature totale et brutale sur la totalité des vaisseaux du réseau arachnéen. Et même les citoyens avaient le droit de partir. Visiblement ils avaient trouvé un excellent moyen de pression, sans quoi les citoyens se seraient tous barrés sur une autre colonie. Ceci étant... Jack s'en foutait comme jamais. Et avait même du mal à se dire, comme presque tout le monde, qu'Antarès était une organisation terroriste. Il connaissait parfaitement les affres de la guerre et la douleur de perdre du monde pendant des conflits, surtout à cause de ces saloperies de Xoïdes. Pour en avoir affronté un sacré paquet, il savait que ces bestioles étaient nocives. Point barre. Et Antarès, paradoxalement, suivait la même espèce de volonté que les Noxiens, avec qui il s'entendait à merveille : la Vengeance. La volonté d'Antarès et le Sana Ti'Rhas Noxien se rejoignaient sur beaucoup de points. A la différence près que Nox ne versait ni dans l'assassinat, ni dans les attentats. Bon. Personne n'était parfait.
Il prit un taxi pour se rendre à la gare la plus proche, afin de choper une rame de Space Rail. Si le WHORE -le seul endroit vraiment classe à son avis sur la colonie- connaissait un tel succès interstellaire, c'était avant tout parce qu'il se situait loin du centre d'Antarès, Pandémia. Même si le noyau dur de l'organisation se situait sur le Typhoon -ils l'avaient croisé en abordant la colonie-, les fanatiques étaient à Pandémia et... toute la colonie ressentait leur présence, ils avaient transformé Quasar en zone de non droit (comme toute la colonie d'un autre côté...) pas très agréable à vivre. Ceux qui en avaient l'envie et les moyens allaient vivre à Höle, seul vaisseau encore en dehors de l'influence d'Antarès grâce à la vive résistance qui s'y trouvait.
C'est une fois devant le WHORE que Jack reprit vraiment tous ses esprits et sortit de ses pensées enfumées par des voyages trop longs et à son goût, emmerdants à souhait. Quand il entra dans la salle, son corps s'éveilla de lui-même aux basses violentes qui secouaient la salle, à un rythme lent et lourd, presque hypnotique. Le volume était assez haut pour vous transporter, assez bas pour qu'on puisse entretenir une conversation avec une personne pas trop loin. Genre maximum un mètre, et en penchant quand même un peu la tête. Il constata avec déception que ça n'était pas la patronne derrière son bar, qu'il aimait d'ailleurs assez bien compte tenu de l'environnement dans lequel elle bossait. C'était un de ses sbires -combien elle en avait ? Mieux valait en ignorer la réponse- qui nettoyait quelques verres et préparait des cocktails exotiques pour les clients, qui comme toujours, étaient massivement présents quelle que soit l'heure. L'ambiance tamisée d'un bleu spatial, où la lueur était produite par les néons entourant le bas des cages de verres dans lesquelles de séduisantes danseuses se trémoussaient, attirant les foules masculines comme des aimants, et les néons autour du bar, donnaient l'impression d'entrer dans un univers parallèle, en décalage total avec le reste de la colonie, sombre et... malfaisant.
"Envoie un sky sec et pas trop dégueulasse s'teu plait. Et des glaçons."
La voix rauque de Jack peina à atteindre les oreilles du barman provisoire, qui nota et enregistra quand même la commande. Quelques secondes plus tard, un verre de whisky ambré reflétant les étranges lueurs bleutées glissa vers lui, la surface du liquide alcoolisée perturbée par la présence de cubes de glace dispersé ça et là dans le récipient en verre. Du verre oui, malgré la rareté de la silice, certains bars comme le WHORE possédaient encore du verre véritable, et non pas du plastique comme presque partout ailleurs. Sur Leviathan c'était chose commune, mais sur Black Matter, c'était carrément une marque de luxe.
Au bout d'une minute ou deux, se sentant un peu con avec son chapeau vissé sur le crâne, il le retira et le posa sur le comptoir laqué, ainsi que ses lunettes qui lui donnaient l'air d'un aveugle au milieu de cette ambiance. Les silhouettes se mélangeaient partout, ressemblant à des spectres plus qu'à des êtres vivants. Jack fut brièvement surpris de ne voir aucun Noxien, puis secoua la tête en buvant une autre gorgée et en sortant un paquet de cigarette -aucune loi n'interdisait de fumer dans des lieux publics ici. Antarès était anti-alien comme pas permis, risquait pas d'y avoir le moindre Noxien ici... Il allait s'enfiler une autre gorgée et ainsi terminer son verre quand on le frappa doucement sur l'épaule. Un homme d'un âge incertain lui adressa un grand sourire, à moitié planqué derrière une barbe et une moustache bien fournie, couleur poivre et sel. Jack plissa les yeux pour tenter de mieux l'apercevoir, puis son visage s'éclaira. Bordel de merde !
"... Oh putain ! Ce vieux con de Marvin ! Qu'est-ce que tu branles dans ce tripot vieux schnoque ?"
A noter que le dénommé Marvin faisait auparavant partie de l'IMS, et plus particulièrement du triumvirat qui avait laissé à Jack le soin de s'occuper de l'organisation quand eux l'avaient quitté. Cela faisait des années que le blond n'avait pas vu la tronche d'un seul d'entre eux, ça le choquait presque de le voir -d'autant que le vioque n'avait pas changé d'un poil- et encore plus dans un bar pareil. Marvin avait toujours été du genre à blâmer ceux qui buvaient, fumaient, et cetera. Autant dire qu'à cette époque, Jack en prenait carrément plein la gueule.
"Le vieux con profite de sa retraite, jeune pochtron ! Alors qu'est-ce que tu deviens, tu t'en sors avec le boulot ?
- Ben justement... Ouais, ça va. Vous m'avez laissé avec un sacré merdier en vous tirant comme des lapins, hein. Entre ceux qui connaissaient même pas ma gueule, ceux qui pouvaient pas m'blairer et les abrutis que MOI je pouvais pas saquer, c'était pas triste. Mais ça va on avance... et on est toujours aussi fauchés qu'avant. Ca, ça change pas. Justement j'suis venu ici en espérant trouver un peu d'boulot, parce que l'Irae, c'est une sacrée merde à entretenir. J'espérais croiser le boss, j'sais qu'elle cherche toujours des bras pour faire les videurs et tout le barda, mais visiblement elle est pas là.
- Nan, elle est partie en congé -soi disant- pendant quelques jours. Elle revient dans quelques jours, t'as qu'à rester ici le temps qu'elle revienne ?
- Faut voir, si j'peux bouffer à l'oeil et que je paie pas de loyer, ouais. J'suis un peu à sec en ce moment hein, la retraite couvre pas assez mes dépenses pour que j'me permette de faire le con."
Jack et Marvin partirent d'un grand rire, puis le vieux lui donna son numéro de cellulaire en quittant la pièce, lui disant qu'il avait payé une petite fortune pour se faire gâter un bon quart de la nuit par une demoiselle de joie ici-même, et qu'il fallait qu'il en profite avant de devenir impotent. Le grand blond leva les yeux au ciel et laissa échapper un soupir. Il avait.. .vraiment du mal à le reconnaître. Comme quoi, vivre sur Black Matter n'avait pas l'air si terrible que ça. Après tout le vioque semblait effectivement "profiter de sa retraite" comme jamais.
|
| | |
Aleksandra Vasilev J'habite sur Black Matter
Feuille de personnage Métier : Chômage ? Nébulite: 800
| Sujet: Re: Fauché, pour changer... [PV: Seven] Jeu 16 Mai - 7:13 | |
| « J’attends mieux que ça de votre part, Seven… »
L’hologramme l’observait avec un regard sombre, le genre de regard qui était le sien d’ordinaire. Mais ce soir… Ce soir, elle ne le portait pas. Pas le même. Son regard à elle était certes rempli de ténèbres mais elle ne se serait jamais permise de le lever sur son supérieur. Il se contentait donc de fixer le sol, contrit et humilié. Ce soir, Seven avait merdé. Ce soir, Seven se tenait dans un bâtiment vide, qui aurait dû contenir une troupe de rebelles, selon les informations qu’elle avait durement gagnées. Sauf qu’il y avait dû y avoir une autre fuite, quelque part, parce qu’ils avaient réussi à filer avant leur arrivée.
« Je réparerais cette erreur, chef. »
Elle avait plutôt intérêt, à en croire la tête qu’il fit alors, juste avant d’éteindre l’hologramme et de disparaître. Son regard quitta enfin le sol pour se lever sur le bâtiment et tout ce qui l’entourait. Ses coéquipiers s’étaient déjà barrés, après avoir passé une bonne heure à fouiller les lieux pour vérifier les indices possibles, et surtout que le bâtiment n’était pas piégé. Mais les rebelles n’avaient pas eu le temps de mettre de piège en place. Ils avaient par contre pris le temps de ne pas laisser assez de traces pour qu’Antarès puisse les pister… Malins. Trop malins à son goût d’ailleurs.
Avec une violence familière et habituelle, son pied rencontra une espèce de boite de conserve vide qui traînait près d’elle, et qui alla voler à l’autre bout de la pièce. Mais c’était loin d’être suffisant pour calmer la rage qui montait en elle, comme un poison s’insinuant dans ses veines, et qui montait, montait… Qui l’obligeait à quitter les lieux à grands pas, jurant dans ses dents tout en imaginant en péter quelques unes à l’un des anciens occupants de ces lieux. L’échec était le lot de tout le monde. Elle n’était pas la première à se farcir les remontrances d’un supérieur. Ca ne l’empêchait pas de détester ça.
D’un geste sec, elle retira le veston de protection qu’elle avait emprunté avant d’entrer dans le bâtiment. Le lourd vêtement noir portant l’insigne d’Antarès tomba dans les mains du chargé de logistique tandis qu’elle récupérait son blouson. Les hommes et femmes encore présents sur les lieux eurent tout le loisir d’observer ses tatouages à la lueur des phares et de la lumière artificielle des lieux. Parmi eux, on pouvait retrouver l’insigne de l’organisation qu’elle servait, si on y regardait bien, et si on savait quoi chercher. Sinon, ce n’était là qu’un amalgame de dessins, de lignes et de cicatrices difficilement discernables les un des autres. Sous le veston qui ne cachait pas grand-chose, son corps était recouvert d’une sorte de bandage qui venait cacher les parties de son anatomie que l’homme était trop idiot pour ignorer si elles étaient laissées dévêtues.
Elle rendit également l’appareil de communication, sans porter d’attention aux protestations du réceptionneur avant de quitter les lieux sans se retourner, seule et à pied, perdue dans ses pensées. Désormais libérée de son service, elle pouvait aller où elle le désirait, faire ce qu’elle voulait… Prendre le Space Rail pour retourner sur Pandémia et aller casser une ou deux gueules avant de rentrer chez elle et de se souler avec sa réserve personnelle fut sa première idée. Mais elle finit par changer d’itinéraire en se souvenant que sa réserve personnelle avait déjà subi ça quelques jours plus tôt, et que donc… elle n’était plus.
Qui plus était… Le WHORE n’était pas loin. Et il y avait toujours de l’ambiance dans ce bar, même si on ne lui permettrait pas d’y casser quelques gueules, elle finirait bien par y trouver une occupation pour la soirée ! L’affaire se conclut en un simple changement de direction. Elle finit par arriver devant le bâtiment qui abritait le bar, et plus si affinités. Elle salua d’un geste l’armoire à glace qui gardait l’entrée avant de passer la porte, non sans remarquer le coup d’œil discret qu’il jeta à sa ceinture. Deux V9 y avaient effectivement pris résidence, un de chaque côté des hanches, et une vibrolame comblait l’espace entre ses reins. Si le garde avait eu dans l’idée seulement de les lui « emprunter », elle aurait assez mal réagi. Mais il ne fit pas d’histoire, alors elle non plus.
Les basses lui saisirent les tripes une fois la porte refermée dans son dos et elle se sentit tout de suite plus « calme ». Son regard parcourut la salle, s’arrêtant un instant sur l’une ou l’autre des danseuses un peu plus loin qui se déhanchaient dans leurs cages de verre, sans paraître plus intéressée que ça par ce qui s’y déroulait, avant de s’avancer vers le bar.
Elle avait connu le WHORE plus peuplé, mais ce n’était pas toujours un mal, du moins de temps en temps. Jetant un coup d’œil à l’un des hommes déjà installé, grand, blond, baraqué, qui buvait son whisky en finissant de saluer un vieux qui s’en allait vers les chambres, elle se tourna ensuite vers le barman, l’un des sbires de la Patronne, … l’un des nombreux sbires de la Patronne, et un de ceux dont elle avait fichtrement oublié le nom, et dont elle n’avait que faire, en réalité.
« Hey Bob, envoie ta meilleure vodka ! »
Si la voix de Seven avait un jour porté un léger accent slave dans sa jeunesse, il avait complètement disparu aujourd’hui. Mais elle avait gardé l’amour peut-être génétique pour cet alcool là, sans trop se poser de question là-dessus non plus.
Le temps que le surnommé Bob s’occupe de sa commande, son regard repassa sur le blond accoudé non loin. Elle n’avait pas reconnu sa silhouette en entrant, ce qui signifiait qu’il n’était pas vraiment un habitué des lieux, même si elle ne pouvait pas se vanter de connaître tout le monde. Alors les yeux sombres de la Nettoyeuse s’attardèrent sur son visage. Pas longtemps. Parce qu’il ne lui fallut pas plus de cinq secondes pour reconnaître la gueule du commandant de l’I.M.S, Jack Fang en personne.
Alors, malgré elle, ses sourcils se haussèrent discrètement, un changement à peine perceptible sur son visage sans émotions. Non seulement la gueule de ce type avait fait le tour des colonies après son renvoi de l’armée, mais surtout pour la victoire qu’il avait remporté sur les Xoïdes au cours de la guerre contre les Noxiens, tout ça… Mais son instructeur de pilotage n’avait juré que par lui lorsqu’il tentait d’inculquer à Seven quelques notions de préservation élémentaire lorsqu’elle était à bord de son Scar simulé. Ouais… Elle en avait soupé des remarques et des éloges sur le meilleur pilote de la galaxie. Ah, s’il était là, ce vieux con d’instructeur, il lui baiserait surement les pieds...
Mais Seven, elle, détourna son attention au bout de sept secondes, ses doigts venant alors entourer sa vodka prestement servie dans un signe de tête de remerciement sec pour Bob. Le verre toucha brièvement ses lèvres et le liquide fut expédié au fond de sa gorge. Elle se contenta d’apprécier la sensation de l’alcool s’insinuant jusqu’au plus profond d’elle même, reposant le shoot sur le bar dans un bruit mat à peine perceptible dans l’ambiance fantastique du WHORE.
« La même chose, Bob. Et ressert donc m’sieur Fang, il a l’air d’avoir soif. » |
| | |
Jack Fang J'habite sur Leviathan
Feuille de personnage Métier : Chef de l'IMS Nébulite: 650
| Sujet: Re: Fauché, pour changer... [PV: Seven] Jeu 16 Mai - 20:57 | |
| Jack ne calcula pas immédiatement la présence de la jeune femme à côté de lui. A vrai dire, il était concentré sur ce qui restait de son verre, et sur la musique qui l'envoyait clairement dans un autre univers. Ce bar était vraiment un autre monde comparé au reste de la colonie. Il percuta quand un verre plein vint glisser juste devant lui, sans qu'il ait demandé quoi que ce soit. Et après un premier coup à boire, il avait du mal à croire qu'il pouvait déjà être sec au point d'oublier qu'il avait passé commande. Le barman l'aida dans ses hasardeuses réflexions en désignant d'un signe de tête celle qui venait de lui offrir son nouveau verre, et le blond pencha la tête en guise de remerciement. La musique était un peu trop violente pour qu'elle entende un merci. De fait, il se rapprocha d'un tabouret histoire d'être sûr d'être à portée de voix et inversément, et leva son verre avant d'en boire une gorgée. Le look de sa bienfaitrice (pour un accro comme Jack le terme était plus que bien choisi) était des plus particuliers, entre sa peau papier peint et son crâne rasé, mais qui lui payait un verre méritait forcément toute sa sympathie, quelle que soit sa tronche. Il but une nouvelle gorgée, et esquissa un sourire -peut-être un peu forcé, généralement quand on le connaissait c'était pas pour les bonnes raisons.
«Merci pour le verre ! J'me présenterais bien mais on dirait que ça sert à rien... Et toi tu es ?»
On ne peut plus classique comme entrée en la matière, mais peu importe. Il était pas du genre doué pour aborder les gens, et s'en tapait complètement. Sa sympathie générale faisait que dans la plupart des cas, il passait pas trop pour un débile. Dans l'autre partie des cas, les gens partaient de suite avec un très mauvais a priori, parce qu'il était justement un héros de guerre déchu, et quand on le voyait, même presque 10 ans plus tard, on continuait de lui coller sur le dos la mort de dizaines et dizaines de soldats de Leviathan. A ce compte là, pas la peine de chercher la moindre technique d'entrée en discussion, ça servait pas à grand chose. Et autant selon le style d'une personne on pouvait globalement cerner une petite partie de la personne qu'on avait en face, dans beaucoup de cas, autant là vu le style, il aurait aussi bien pu tomber sur un Xoïde Sapiens qu'il aurait rien calculé. Ah si. Ces atrocités n'avaient pas d'oeil. Mais à part ça... Jack sortit un paquet de cigarettes, et le posa entre eux sur le comptoir, se servant au passage. Qu'elle fume ou pas c'était pas son problème, mais fallait bien qu'il donne le change pour le verre reçu. Quoi que niveau coût, ça n'avait pas grand chose à voir. Mais c'était déjà plus concret qu'un simple merci.
«Euh bon. J'suis pas doué pour la conversation hein. Mais si tu veux une cigarette sers-toi, et sinon... qu'est-ce qui peut bien te pousser à me payer un coup ? Généralement c'pas vraiment la réaction première qu'ont les gens... surtout ici ! »
Il eut un rire bref, mais derrière l'humour bien visible restait quand même une trace amère et sérieuse. A Black Matter, les gens déconnaient pas toujours, et quand c'était pas le cas, ils pouvaient se montrer d'une violence qu'il ne voyait pas sur Leviathan. D'un autre côté, sur les autres colonies on voyait un peu cette colonie comme un repaire de paysans qui se la coulaient douce dans leurs serres volantes au lieu de chercher un nouveau monde. Ben tiens. Cinquante ans de guerre, une capitale moderne malgré l'aspect pittoresque... et des champs à perte de vue, D'ACCORD. Mais eux au moins avaient le mérite d'avoir de vrais espaces verts et pas de fichus hologrammes qui pouvaient avoir des bugs et tout. Mieux encore, ils avaient la pluie. Genre la vraie.
Jack détailla un peu plus le style et le corps de la.. femme, ça il en était à peu près sûr, qui se tenait à côté de lui. Des cas il en avait déjà vu, mais des comme ça rarement. D'un autre côté il pouvait difficilement faire une remarque qui ne le fasse pas passer pour un con. Comme à son habitude quand il n'était pas dans son AS -et encore même quand il y était...- il portait son long manteau de cuir noir ouvert sur rien d'autre que son torse, qui lui n'était décoré de rien d'autre que d'un nombre assez conséquent de cicatrices et zébrures en tout genres, datant de la guerre noxienne pour les plus anciennes, et pour les plus récentes, d'accrochages avec des essaims Xoïdes. Mais il était très loin du niveau de cette femme, qui avait un nombre proprement hallucinant de tatouages éparpillés... non même pas éparpillés, puisque sa peau semblait entièrement recouverte. On avait dit à Jack que ça piquait, du coup il se dit naturellement qu'il fallait une bonne paire de... bref, pour s'en faire faire autant. Son regard s'arrêta brusquement pendant une fraction de secondes sur ses armes. Ouille. Ca par contre, c'était très, mais alors... très mauvais signe. Perdant très légèrement un fragment de sa bonne humeur, mais ne fit aucune remarque. Pour lui c'était clair : armes = Antarès. Mieux valait faire gaffe à ce qu'il disait du coup... Se foutre cette organisation à dos serait aussi mauvais pour les affaires de l'IMS que pour lui-même. Ils n'avaient pas vraiment la réputation d'être des tendres. Histoire de faire passer le coup, il esquissa un petit sourire en coin, et reprit une gorgée de whisky. Dans ce genre de cas, l'alcool était un excellent remède. Restait plus qu'à prier pour qu'il ne se soit pas "grillé", ce qui objectivement était mort vu comme son visage était expressif, ou qu'elle soit un agent venu le trouver pour du travail... ou n'importe quoi d'autre tant que ça n'impliquait pas de mourir. |
| | |
Aleksandra Vasilev J'habite sur Black Matter
Feuille de personnage Métier : Chômage ? Nébulite: 800
| Sujet: Re: Fauché, pour changer... [PV: Seven] Dim 26 Mai - 12:17 | |
| Une cage thoracique qui se remplit et qui s’affaisse. La musique, l’ambiance, le boucan auront masqué le misérable bruit du souffle se faufilant entre ses épaisses lèvres tandis qu’elle attend que Bob lui serve son second verre. Son regard en vient d’ailleurs à le quitter des yeux un moment, lui, son bar, et les occupants du comptoir, pour vagabonder quelques secondes en direction de l’espace principal de la grande salle, là où se rassemble la majorité des clients, et des danseuses. Pas longtemps, juste de quoi faire un tour, d’observer les têtes présentes, de vérifier quelques distances, avant de revenir sur son verre. Un coup d’œil sec, un coup d’œil froid. Ses gestes sont encore sous l’influence d’un reste d’adrénaline, de rage et de frustration. Mais elle en viendra tout de même à poser ses fesses sur le tabouret juste à côté d’elle, finissant par juger que ses nerfs allaient pouvoir attendre un petit peu, ou que l’alcool allait finir par les calmer.
Du coin de l’œil, elle ne put s’empêcher de capter le mouvement de tête du blondinet dans sa direction, mais n’esquissa pas le moindre geste, attendant que son propre verre lui soit rempli à nouveau pour le saisir entre ses doigts sans grande délicatesse, fallait-il l’avouer. Elle ne le lâcha pas du regard, encore moins lorsqu’il émit l’intention de se rapprocher, probablement pour pouvoir caser un mot entre les basses et violents accords qui les entouraient. Mais elle ne l’en dissuada pas, se contentant de porter son verre à ses lèvres une nouvelle fois en attendant sa question. Du moins, le devinait-elle. On ne l’approchait pas souvent sauf si on avait une question, ou une envie malsaine de se prendre un coup de poing dans les dents. Jack Fang n’avait pas la tête d’un masochiste professionnel, malgré les nombreuses cicatrices qu’il arborait. Et elle eut soudain la curiosité malsaine de se demander qui d’eux deux en portait le plus…
« Pas besoin, non. » Le regard sombre revenait sur lui. « Moi c’est Seven. Et y a pas d’quoi. »
Enchantée de vous rencontrer, M’sieur Fang ? J’ai beaucoup entendu parler de vous ? Ces phrases-là, il pouvait toujours en rêver, mais elles n’allaient pas être prononcées. Seven n’était, de un, pas « enchantée », ce mot n’entrait même pas dans son lexique, et de deux, oui, elle avait beaucoup entendu parler de lui. Mais cela n’aurait rien eu d’une bonne entrée en matière. Même elle le savait. On ne paie pas un verre aux gens pour leur rabâcher des faits datant de 10 ans, et dont elle-même se fout, pour l’heure, complètement. Ce mec avait causé la mort de dizaines de soldats ? Grand bien lui fasse. Ou pas.
Elle esquissa un demi-sourire alors qu’il lui avouait ne pas être doué pour la conversation, avant de jeter un coup d’œil au paquet de cigarettes qu’il venait à poser sur le comptoir.
« On est deux dans c’cas. »
Un léger haussement d’épaules, et elle s’en saisissait d’une, avec le même mouvement de tête qu’il lui avait offert en découvrant son verre fraichement offert. Certes, si l’un ne valait pas l’autre, le geste respectait au moins une certaine éthique. Et même dans les bas-fonds de la pire des colonies humaines de la galaxie, on respectait une certaine éthique. Elle appréciait donc le geste, faisant tourner la cigarette entre ses doigts, réfléchissant une seconde à sa seconde question.
« Parce que t’en connais beaucoup des gens d’ici, Jack Fang ? »
Il fallait l’avouer, la question n’était pas totalement innocente, et pas seulement dans le but de le détourner du « pourquoi » auquel en fait, elle n’avait pas de réponse. On ne cherchait pas de pourquoi aux impulsions. On se contentait de hausser les épaules et de les accepter. Ce qu’elle fit d’ailleurs, en finissant son propre verre, lui laissant quelques secondes de silence et tout le loisir de s’attarder sur ses tatouages. Elle avait l’habitude et elle avait arrêté de s’énerver pour ça depuis longtemps. Les tatouages étaient justement là pour détourner le regard de ce qu’ils cachaient. Elle préférait de loin que les gens s’attardent sur les dessins que sur les zébrures profondes qui découpaient son corps en plusieurs parties égales et symétriques.
La Nettoyeuse finit tout de même par froncer légèrement les sourcils lorsque les yeux du commandant de l’IMS s’arrêtèrent une fraction de seconde en trop sur ses armes, avant de croiser son regard. Le sourire en coin, le retour à l’alcool, la lueur dans le regard qui change… Elle finit par répondre à ce sourire, les yeux légèrement plissés, un certain amusement s’emparant de son expression faciale pourtant assez peu démonstrative. Elle glissa enfin la cigarette entre ses lèvres, sortant un briquet de sa poche et se l’allumant, laissant tout le temps et tout le silence possible s’établir entre eux pendant quelques secondes.
« J’ai pas l’habitude de gaspiller mon temps et mon fric pour des gens que je compte butter. Donc… Relax. »
Oh non, elle n’était pas là pour l’exécuter lui. Mais elle était curieuse de savoir pourquoi lui était ici… Et s’il était seul, ici.
« Alors, qu’est-ce qui t’amène sur Black Matter ? » |
| | |
Jack Fang J'habite sur Leviathan
Feuille de personnage Métier : Chef de l'IMS Nébulite: 650
| Sujet: Re: Fauché, pour changer... [PV: Seven] Dim 26 Mai - 13:21 | |
| Jack contempla son verre déjà vide avec un simulacre de désespoir peint sur le visage. Cette foutue boisson était bonne, mais putain qu'est-ce que ça partait vite. Il allait très certainement devoir ouvrir une ardoise ici. Après tout il connaissait la boss. Pas de soucis. On lui refuserait pas ce privilège. Enfin. Mis à part que s'il ne payait pas, elle était foutue de lui coller une troupe de mercenaires au cul juste pour récupérer l'équivalent d'un verre de whisky. Tant pis. Il fit signe au barman de service, et agita son verre devant lui pour commander une troisième dose d'alcool. Oui il fallait être raisonnable, et oui il savait que quand il sortirait du bar, il serait sûrement rond comme une queue de pelle. Son problème d'addiction n'avait pas spécialement évolué depuis le temps et tendait même à s'aggraver. Et pour tout dire, Jack s'en tapait un peu. Voire même totalement. Tant qu'il n'y avait pas de problème majeur au travail, tout allait bien.
Sa première réaction à la remarque de Seven quand elle remarqua son regard -on repassera pour la discrétion- fut un petit sourire mélangeant gêne et amusement, qui disparut bien vite derrière le bord opaque de son verre et le liquide ambré qui s'en échappait. Eviter de faire une remarque là dessus, il n'y gagnerait rien à part passer une centième fois pour un con. Il resta donc muet quelques secondes, tirant sur sa cigarette et tendant accessoirement son feu à l'inconnue, puis préféra répondre aux autres questions, un peu moins délicates pour lui. Pas qu'il ait quelque chose contre les colons de Black Matter, mais la réputation des Nettoyeurs n'était plus à faire, et ils faisaient souvent leur travail avec un peu trop de zèle à son goût. Et dans l'absolu, ôter des vies humaines c'était vraiment pas son trip. C'était un chasseur de Xoïdes, et parfois de prédateurs sur sa colonie natale. Rien d'humain en somme.
«Hm. Ouais, j'connais du monde. J'ai déjà bossé plusieurs fois ici, à la sécurité pour la patronne, deux ou trois fois pour Antarès... A qui j'ai sauvé la peau du fion d'ailleurs. Enfin passons. Et apparemment, les habitants ont pas très bien pris le fait qu'une orga' comme l'IMS viennent aider ceux qui dirigent Black Matter. Du coup j'fais gaffe à pas me faire caillasser quand je sors parce que ça fait super mal, une caillasse dans le pif.»
Il s'arrêta là pour boire une autre gorgée et cracher un nouveau nuage de fumée vers le plafond, invisible dans l'ambiance tamisée du bar. Ca, les colons l'avaient même sacrément mal pris. Eux qui espéraient à chaque venue d'un étranger que ça soit un libérateur, quelqu'un qui restaurerait le pouvoir de la S-Reign... tu parles ! Avec un Irae qui avait le canon quantique braqué sur le vaisseau mère, qui voudrait tenter quoi que ce soit ? Non, la baraque qui se saoulait au whisky avait bossé pour Antarès uniquement dans le cadre d'un raid Xoïde sur les colonies, où leur effectif et leur technologie ne suffisait pas pour les repousser. Et quand il s'agissait de ces saloperies d'aliens mangeurs d'hommes, Jack était toujours chaud comme la braise, peu importe la personne qui lui demandait de l'aide. Après fallait pas compter sur lui pour les magouilles politiques et conflits intra-coloniaux. C'était pas son truc et il évitait autant que possible de s'impliquer dans ces nids à merde.
«Pour ce qui m'amène ici... la même chose que d'habitude, je viens jamais ici sans une bonne raison ou une convocation, et en l'occurrence, la bonne raison, c'est le fric. Mes gars sont déjà sur du boulot et on est pas spécialement pressés par le temps, mais reste qu'il faut payer tout c'monde, et accessoirement entretenir notre vaisseau. Donc j'dois bien trouver quelque chose. J'suis le seul à pas avoir de taf annexe en dehors de l'IMS. »
Au fond on s'en foutait un peu de sa vie, non ? Mais puisqu'elle tenait à savoir... Ca lui arrivait souvent d'ailleurs, de laisser ses gars en autonomie totale et de partir seul sur une autre colonie pour trouver du boulot. Il lui arrivait aussi de planter son boulot actuel pour retourner en vitesse sur Leviathan à cause d'une urgence.
«En parlant de ça justement, tu connaîtrais pas quelqu'un qui cherche un gars à employer temporairement ? Niveau compétences j'suis une brute en pilotage d'AS et de vaisseaux légers, mais faut pas compter sur moi pour tout ce qui est bureaucratie, j'en gerbe assez chez moi, pas envie de m'enfoncer dans c'te fange ailleurs. J'suis pas très exigeant, du moment qu'on me demande pas de faire le même genre de boulot que toi. Y'a pas d'sous-métier, hein, mais quand je bute quelqu'un, on doute généralement de son humanité, même quand ce sont ces salopards de Sapiens.»
Oui, il pouvait aussi bosser ou aider dans des recherches sur les Xoïdes. A force d'en massacrer il les connaissait à peu près tous sur le bout des doigts, et savait que les gens craignaient et/ou détestaient sans exceptions ces prédateurs. Il pouvait enseigner le pilotage, le combat, bref, un tas de trucs qui généralement, réclamaient plus de réflexes et d'instincts que de calcul et de réflexion. Tant mieux d'ailleurs, il était nul à chier en maths. |
| | |
Aleksandra Vasilev J'habite sur Black Matter
Feuille de personnage Métier : Chômage ? Nébulite: 800
| Sujet: Re: Fauché, pour changer... [PV: Seven] Dim 16 Juin - 13:27 | |
| La cage thoracique se soulève à nouveau, plus souple cette fois. L’inspiration est plus profonde, plus mesurée, plus appréciée. Les yeux se plissent sous la sensation. Le menton se redresse, le coude est posé sur le comptoir, le torse s’affaisse légèrement et de ses lèvres s’extirpe un nuage de fumée grise, légère et à l’odeur caractéristique de nicotine. Et la fumée s’élève, douce, lente, vers le plafond du bar, où stagne déjà un léger nuage qui n’allait faire que s’épaissir au fur et à mesure que la soirée et la nuit allaient continuer sur Black Matter. Oh oui, ça faisait du bien. Et ça faisait longtemps qu’elle n’y avait plus goûté.
Elle ne fumait pas en général. Enfin, elle ne fumait « plus » était le terme plus exact. Disons qu’elle tentait d’arrêter avant de foutre ses poumons en l’air. Mais certains soirs, elle faisait des exceptions. Certains soirs, elle ne pouvait pas lutter contre l’envie de tenir entre ses doigts le léger tube de tabac, de le regarder se consumer lentement… Peut-être que ce soir, si Jack Fang ne lui avait pas proposé, elle n’aurait pas fumé. Mais elle en doutait. Elle aurait probablement fini par sortir du WHORE pour chercher un de ces vendeurs de tabac et d’alcool au coin de la rue et s’en prendre un paquet qu’elle aurait fini à la fin de la soirée.
Laissant le silence s’installer au bar, elle reprit une bouffée de chaleur avant de tourner à nouveau les yeux sur son interlocuteur, ne faisant même pas mine de réfléchir à sa question, sans non plus faire mine, d’ailleurs, de prendre en compte la remarque sur son métier. Elle n’était elle-même pas fort au courant des relations qu’avait noué Antarès avec l’IMS. Elle savait juste qu’Antarès faisait de temps en temps appel à eux lorsque les Xoïdes commençaient à poser un peu trop de problèmes pour leurs seules forces armées. Mais en dehors de ça ? C’était pas vraiment ses oignons et on lui avait déjà fait comprendre que fouiner là où elle n’avait pas à pointer son nez n’était pas permis dans sa profession. Antarès était impitoyable, avec ses ennemis comme avec ses amis, parfois.
Au fond… Oui, Seven s’en foutait un peu de la vie de Jack Fang. Elle en profita néanmoins pour se recommander un verre. Le fric était effectivement une motivation comme une autre, même si elle voyait mal comment le salaire d’un mec seul cherchant des petits boulots à droite à gauche, même avec un profil pareil, pouvait maintenir à flot un Irae tel que celui de l’IMS. Mais à près tout, la comptabilité, ce n’était pas son truc non plus. Elle lâcha un simple haussement d’épaules, qui pouvait passer pour compréhensif.
« J’ai une tête d’agence d’intérim ? »
En réalité, la remarque n’était pas aussi sérieuse qu’elle en avait l’air. Seven pouvait avoir un sens de l’humour assez difficile à cerner, surtout lorsque le sourire sarcastique qui accompagnait la remarque disparaissait quand ses lèvres épousaient à nouveau le contour du verre récemment rempli de vodka.
« Avec un nom et un background comme les tiens, j’suis sûre que tu devrais pas avoir de mal à trouver quelque chose dans le coin. P’t’être même chez Antarès. Quoi qu’on en dise, on ne fait pas que buter des gens, même si ça arrive. Des connaissances aussi légendaires que les tiennes sur les Xoïdes n’peuvent qu’être utiles, j’suppose. Mais j’suis pas la meilleure personne pour en juger. On m’a révoqué mes accès aux armor suits si c’est pas en cas d’extrême nécessité. »
Genre… quand même les forces de l’IMS ne pourraient pas arrêter un raid Xoïde et qu’on demande à toutes les personnes valides et capables d’un minimum de pilotage d’aller se battre comme les autres. Ah. Nouvelle gorgée après un nouveau sourire amusé. En espérant que ça n’arrive jamais. Ils ne seraient pas dans la merde sinon.
« Tu d’vrais appeler les ressources humaines. »
Le sourire finissait par être permanant sur les lèvres de la nettoyeuse, alors qu’elle reposait son verre et ses coudes sur le comptoir. Après tout, même s’il avait voulu butter de l’humain, elle aurait certainement pas pu l’aider. Si elle-même avait eu quelqu’un à tuer ce soir, elle y serait, plutôt que de claquer son fric dans de la vodka hors de prix et reprendre une inspiration, sèche coincée entre les lèvres, alors qu’elle tentait d’arrêter cette merde aussi. Pas d’bol, Jack Fang. C’est pas la bonne personne à qui s’adresser ce soir pour ton petit soucis d’argent.
|
| | |
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Fauché, pour changer... [PV: Seven] | |
| |
| | | | Fauché, pour changer... [PV: Seven] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |