Erin Lysian J'habite sur Leviathan
Messages : 76 Age : 31 Feuille de personnage Métier : Mecano' Nébulite: 700
| Sujet: Erin Lysian - Mécano pour l'IMS Dim 7 Avr - 17:58 | |
| Lysian | Erin - Âge : 36 ans
- Sexe : Féminin
- Groupe Souhaité : I.M.S (Noxienne)
- Métier : Mécanicienne.
- Colonie : Léviathan
Configuration Biologique
Une alien à la limite d’être humaine, voilà à quoi Erin pourrait être résumée. Alien de sexe féminin, elle a la corpulence et l’allure d’une humaine d’une vingtaine d’années, ou un peu plus. De taille moyenne, quelques 170 cm, Erin est une jeune femme qui attire le regard autant par son physique humain que par ses caractéristiques noxiennes.
Comme tout bon représentant de la race humaine, Erin est physiquement proportionnée comme une humaine. Un corps fin, pas vraiment généreux, que l’on qualifierait de svelte ou de filiforme sert de base à cet être. Les quelques formes qu’elle possède sont, avec son visage, les seuls éléments qui attestent de son appartenance au sexe féminin. Un peu de poitrine, des hanches plus larges que celle d’un homme, des fesses rebondies sont les traits d’une future mère, dons de la nature pour enfanter. En omettant ses attraits, Erin est une personne portant des muscles tout en longueur qui maintiennent une allure aérienne et parfois même fragile.
Pour ce qui est du haut du corps, de la tête ou du visage, Erin est plutôt assez impressionnante la première fois qu’on la croise. Des cheveux longs, très longs, totalement fous qui retombent à tout va de chaque côté d’un visage étrange. Noirs et rarement bien entretenus, Erin ne semble pas s’apercevoir de leur présence à moins qu’elle soit en train de travailler ; dans ces cas là, elle les attache rapidement en arrière avec ce qui lui tombe sous la main (ficelle, élastiques, foulard, torchon). Ceci donne un aspect très sauvage et ombrageux à la jeune femme. Retraçant plus ou moins une facette de son caractère d’alien.
Le visage dont elle est pourvue accentue d’autant plus cet aspect farouche et que certains anti-aliens considéreraient comme inhumain. Ainsi, Erin est dotée, comme tout noxien, d’une pigmentation de peau quasiment inexistante ce qui n’a d’équivalent chez les humains qu’avec les albinos. Très pâle, ses yeux sont deux billes d’or aux reflets orangés qui sont comparables à la couleur d’un saphir jaune sur Terre. On ne peut pas vraiment dire que ce soit des yeux humains et cela surprend souvent les terriens que la jeune femme côtoie. Plus encore, la luminosité qui s’en échappe et leurs couleurs originales tendent souvent à les mettre mal à l’aise. Et qui ne le serait pas lorsque deux orbes semblent pouvoir vous scruter jusqu’au fond de vous ?!
Là où Erin ne peut mentir sur ses origines noxiennes, c’est bien au niveau de ses points de pigmentations caractéristiques. Elle possède, de manière bien visible, une barre horizontale de pigmentation rouge carmin, voire un peu plus foncé, qui recouvre ses yeux et l’arête de son nez. Ce n’est pas vraiment ce qu’il y a de plus discret lorsque l’on travaille dans un environnement empli d’humains. Pourtant, Erin le vit très bien et ne semble ni s’inquiéter de ce ‘tatouage’, ni s’en vanter ou le mettre en avant. Elle est comme elle est. Cependant, cette zone faciale n’est pas la seule zone de pigmentation que possède la jeune femme. Une autre barre son dos avec la forme d’un éclair allant de son omoplate droite à son rein gauche. La dernière se trouve sur son pied gauche et est l’une des plus étranges. Elle démarre de son second orteil (le ‘secondus’ dans le langage médical humain) et remonte sur le dos et la plante de son pied jusqu’à sa cheville comme des tentacules. Pas vraiment rassurant, me direz-vous.
Pour ce qui est du côté vestimentaire, Erin n’est pas vraiment de ces personnes qui s’en soucient comme si cela pouvait changer le cours du monde. Elle enfile ce qu’elle trouve le matin et qui ne la gênera pas dans son travail. Le plus souvent, ce sont des habits simples type pantalon et débardeur. Que les habits lui aillent ou soient à sa taille ne sont pas d’une grande importance, l’essentiel étant qu’elle puisse se déplacer facilement et qu’elle s’y sente bien. Les seuls moments où elle fait du zèle quant à son habillement sont les rares fois où elle s’expose à une lumière qui n’est pas artificielle. Dès lors, avec sa pigmentation peu développée, elle est dans l’obligation de protéger sa peau de toutes brûlures ou autres désagréments.
Configuration Psychologique
Erin est une noxienne dans l’âme mais sa vie auprès des humains et de leurs comportements à finalement réussie à altérer chez elle certains traits noxiens. Pas vraiment humaine, plus totalement noxienne ; elle est devenue une métissée assez étrange et parfois dérangeant.
Un côté commun à tous les représentants de sa race est la susceptibilité, et Erin n’en fait pas défaut. L’insulter ou se moquer d’elle, de son statut ou de son ascendance soi-disant alien à plutôt tendance à irriter fortement la jeune femme. Bien qu’avec le temps, elle ait réussi à se calmer vis-à-vis de ce genre de remarque et de ne plus tenter de tuer simplement l’auteur, elle n’en reste pas non plus froide et insensible. On va dire qu’avec le temps, la colère noire s’est transformée en une espèce de rancune qu’elle peut accumuler pendant un moment en se taisant mais qu’il ne vaut mieux pas faire exploser. Ainsi on peut s’en tirer, dans ces cas où la susceptibilité trop forte des noxiens revient, avec simplement la froideur et les répliques piquantes de la jeune femme, mais pas forcément d’actes violents pour autant. Là est le résultat de plusieurs années de cohabitation avec les humains.
Le second trait le plus marqué chez les noxiens est ce goût pour la vengeance. Là encore, Erin n’en fait pas défaut et a même très peu changé sur ce sujet. Ce besoin de venger les affronts qu’on a fait à son peuple est fort, très fort, et elle ne pourrait pas céder devant. Bien qu’elle ne soit plus considérée par les siens comme appartenant aux noxiens, Erin garde ce besoin de vengeance ancrée en elle et fera tout pour anéantir les Xoïdes jusqu’au dernier. Ce geste n’est même pas fait dans le but de faire reconnaitre sa valeur aux yeux des siens, mais juste de tarir cette soif de vengeance et de répondre aux principes qu’on lui a inculqués.
Cependant, malgré ces deux traits très caractéristiques, Erin a développé un caractère bien à elle. C’est une personne d’un calme assez absolu en temps normal. Détachée, rarement inquiète ou angoissée (ou tout du moins ne le montrant pas aux autres), elle semble prendre la vie comme elle vient sans en ressentir un quelconque stress. Cette allure calme et détendue est un plus dans sa vie et auprès de celle des autres. Erin est la puissance calme qu’il fait plutôt bon d’avoir à ses cotés car sa sérénité est très communicative. Pour ce qui est de la réalité, la jeune femme est quelqu’un qui a progressivement lâché une partie de ses sentiments pour éviter de trop réfléchir ou de trop souffrir. Elle cache beaucoup de ce qu’elle ressent pour se défendre et non pour paraître sur d’elle. C’est une idée à double tranchant.
De plus, la jeune femme est quelqu’un de très débrouillard et surtout qui s’adapte bien à son environnement. Curieuse de nature, elle n’hésite pas à toucher à tout et à comprendre ce qui l’entoure. Ceci explique une intelligence réelle et une adaptation assez simple au milieu dans lequel elle vit. Manuelle, elle aime toucher, construire et déconstruire pour mieux en comprendre le mode de fonctionnement. Et sa logique l’aide à imaginer et trouver des solutions à beaucoup de ses problèmes (que ce soit dans la vie quotidienne que dans son métier). C’est une grande satisfaction pour la jeune femme de réussir à régler un quelconque problème. En effet, elle est plutôt du genre méticuleuse et perfectionniste dans les projets qu’elle entreprend. Un échec est très dur à avaler et le fait qu’on le lui dise ou rappelle à tendance à la mettre dans de très mauvaise disposition.
De manière plus générale, Erin est caractérisé par son autonomie et sa franchise. Elle sait très bien se débrouiller seule ou demander de l’aide lorsqu’elle en ressent le besoin. Dans sa vie quotidienne, elle n’aime guère que l’on intervienne sur ses choix ou ses modes de fonctionnement. Au boulot, elle connait son métier et sait ce qu’elle doit faire… elle a parfois même un peu de mal que quelqu’un y mette son nez. Ce genre de cas arrivent rarement car l’alien est de nature franche et souvent n’hésite pas à dire ce qu’elle pense, veut, croit, aux gens sans s’entourer de beaucoup de fioritures. Essayant de ne pas blesser les autres outre mesure, elle ne cache relativement pas ce qu’elle pense et il est plutôt facile de le savoir (il suffit même de le lui demander). Lorsqu’elle décide de se taire ou de cacher une information, elle le fait de manière voulue et avec des raisons précises qui lui sont propres (vie personnelle, blessure inutile, vérité inintéressante ou dangereuse). Ainsi elle fonctionne vraiment selon ce qu’elle pense bon ou mauvais sans vraiment se soucier des autres. Même si elle sait obéir aux instances qui lui sont hiérarchiquement supérieures.
Finalement pour ce qui est de ses gouts, la jeune femme aime des choses simples. Le silence et la concentration lorsqu’elle est dans sont travail son de merveilleux moment qu’elle passe avec elle-même. L’action et l’effervescence que cela produit lui donne du peps et la rendent vivante, elle aime s’y plonger et faire partie de ceux qui bougent et qui prennent par aux changements. Noxienne, elle ne peut renier son amour du pilotage (qu’elle a pratiqué pendant un moment) même si désormais elle cherche plus à s’en priver qu’à continuer de le pratiquer.
Pour conclure, Erin est vraiment une personne à la limite entre les deux peuples, ce qui a tendance à la tenir marginale par rapport aux deux. Reniée par les noxiens, elle ne peut pas vraiment s’intégrer aux humains (que ce soit par son caractère parfois étrange ou son physique d’alien). Elle vit donc au jour le jour et ne se concentre principalement que sur sa personne et ce qu’elle souhaite en faire.
Parcours Biographique
La naissance d’Erin n’est pas réellement un élément important de sa vie si ce n’est qu’il donne le top départ à son existence. Fille d’un Sana Noxiras et d’une femme du peuple, elle est une enfant désirée qui arriva au moment où on l’attendait. Ses parents Ilis, sa mère, et Dreor, son père, s’étaient rencontrés quelques années plus tôt et avaient formé un couple aimant et stable. Puisque son père était un guerrier noxien, une certaine reconnaissance s’était faite autour du couple. Reconnaissance et supériorité que devait préserver la nouvelle née. Pâle comme la lune, aux yeux de saphir jaune, le nourrisson atterrit dans le monde des vivants sans un cri mais plutôt comme un homme qui s’éveillerait d’un sommeil calme. On la nomma Erin, prénom qui signifiait dans la langue alien ‘Fin d’un songe’. Les premières années de vie de la petite alien se déroulèrent dans le calme et l’apprentissage des règles du Sana Ti’Rhas. Même s’il était inscrit au plus profond d’elle, dans son sens, la petite fille demanda beaucoup d’attention à ses parents en posant incessamment des questions sur tel ou tel comportement que devait avoir son peuple. Les réactions que cela engendrait furent divisées. Sa mère y répondait avec plaisir, instruisant sa fille et développant son intelligence et sa curiosité. Son père, lui, plus rude et carré, préférait imposer les règles sans les expliqués –frustrant sa fille qui en échange l’irritait par ses questions-. Pourtant, la vie continua de se dérouler, mouvementée par les allés et retours de son père qui se devait de rejoindre lorsqu’il le fallait les autres Sana Noxiras et la croissance de la gamine.
A 7ans, Erin finit de développer ses pigmentations de peau, comme tous noxiens et passa, par un accord mutique et ancestral, de l’âge d’enfant à celui d’adulte. Elle n’était pas mature comme les réels adultes de son peuple, mais son éveil et son intelligence étaient parfois hors de la norme. Ceci poussa très tôt la gamine à ne pas se lier avec les autres enfants de son âge qui se trouvaient sur la forteresse où elle vivait avec sa mère. A vrai dire, elle ne se lia à pas grand-chose à par sa mère qui la chérissait et son père qu’elle admirait plus que tout. Dans les mêmes années (enfin quelques années plus tôt tout de même), la petite Erin fut placée auprès d’un maître pour apprendre et maîtriser le Dalaar. Ce maître, comme tous les autres à travers les forteresses noxiennes, était un Sana Noxiras et la chance aurait pu lui donner son père, mais il n’en fut pas ainsi. C’était un autre combattant, qui connaissait son père, et qui se nommait Lorgan, ‘le bras fort’ en noxien. Son nom lui allait à merveille. C’était un noxien âgé de 52ans, qui possédait une carrure d’ours et des bras que l’on ne préférait pas voir de trop près. Et pourtant, malgré sa musculature et le poids que cela devait avoir, cet homme était un dieu de rapidité, de souplesse et d’harmonie avec le Sana Ti’Rhas. C’était, en somme, un très bon maître. Erin était perdue au milieu d’un groupe composé de sept autres bambins d’environ son âge. Elle était la plus silencieuse, la plus concentrée et au final, l’une des plus douées du groupe. Et pour cause, Lorgan connaissait son père, lui faisait des comptes-rendus détaillés des avancés ou difficultés de sa fille et se montrait intransigeant avec elle. La gamine, elle, se pliait en quatre et donnait tout ce qu’elle pouvait pour répondre à cette sévérité autant pour contenter son professeur que pour voir la fierté de son père lorsqu’il rentrerait. Car oui, pendant cette période, humains et noxiens étaient en pleine guerre et son père s’était jeté à corps perdu pour défendre sa patrie et l’honneur de sa race. Personne ne savait quand cela se finirait et qui rentrerait vivant de ce conflit. Les années passèrent lentement.
Erin continua à croître, passant par une taille d’adolescent, puis de jeune femme. Ensuite, la croissance physique se ralentit et la laissa comme dans une jeunesse faussement éternelle. Elle se releva rapidement être une combattante émérite et posséder une intelligence réelle et active. En accord avec son corps et son âme, elle était devenue maîtresse en Dalaar et fière porte-parole des règles du Sana Ti’Rhas. Fierté de sa mère, Erin n’attendait plus que le retour de son père pour atteindre tous ses buts. Lorsqu’elle atteignit les 24ans, on lui apprit qu’il était temps pour son esprit éveillé de passer les tests et de se diriger vers le bon chemin de sa vie. La jeune femme se plia aux règles et aux lois, espérant que son père rentrerait bientôt et la voit sur le même chemin que lui. Car oui, elle voulait être Sana Noxiras, elle le sentait au fond d’elle. Les tests se passèrent sans réels problèmes et la jeune femme fit comme à son habitude : du mieux qu’elle put, quitte à rechercher dans le plus profond de sa force et de sa constitution. Et sans de réelles surprises, ce fut bien auprès des guerriers que sa voie la mena. Comme le prévoyait le Sana Ti’Rhas, Erin devait quitter sa mère et sa forteresse pour se diriger vers une autre, où un nouveau maître la formerait au combat spatial. Ce fut un déchirement pour la gamine. Après avoir perdu un père, elle était arrachée à la seule personne qui revêtait une importance dans son cœur… Cependant, son visage ne trahit rien alors qu’elle partait. Elle se devait d’être forte, comme toujours. Sa formation ne se déroula pas différemment de ce qu’elle donnait et faisait habituellement. Elève curieuse et intelligente, elle apprit vite… et bien. On vendait souvent à ses oreilles les réactions positives qu’aurait son père en la voyant. Et cela lui donnait des ailes. Pourtant, comme elle l’avait toujours fait, elle n’en montrait rien, se concentrant plus fortement encore et ne cédant pas à l’orgueil de la réussite. Doucement, elle se transformait.
Ce fut quatre ans plus tard, alors qu’elle atteignait tout juste ses 28ans, que la jeune femme apprit le retour de son père à la forteresse et la fin de la guerre avec les humains. Recevant un accord pour rentrer, elle se précipita auprès de sa famille. L’homme qu’elle retrouva dans son foyer était méconnaissable. De nombreuses cicatrices vrillaient son corps et l’une d’elles avait déchiré son visage de la pommette droite à la lèvre inférieure –cause d’une explosion de vaisseau comme l’apprit plus tard Erin-. Il était droit, fier et fort. Plus qu’avant. Bien plus que pouvait l’être Lorgan. Ses yeux brillaient d’un feu de force. Il n’était plus un simple guerrier mais un Chef. La guerre l’a promu, comme certains autres, à la tête des siens. On ne laissa pas le temps à Erin d’annoncer ses nouvelles, de montrer ses progrès, ou de réclamer la fierté de son père. Non, rien de tout cela n’eut le temps d’arriver. Les Chefs de guerre et leur famille étaient demandés auprès des humains pour signer des accords de paix et montrer aux yeux de tous l’union des deux peuples. Sans avoir un mot à dire, Erin fut entraînée à la suite des siens. La découverte du vaisseau humain (le Leviathan comme son père le lui apprit) fut l’une des plus incroyables surprises que put faire la jeune femme. Immense, doté d’une technologie incroyable, peuplé d’êtres ressemblants corporellement aux noxiens (bien qu’ils fussent étrangement colorés et dépourvus de tatouages). La jeune femme ne se lassa de tout dévorer des yeux. Les coutumes et la langue des humains la subjuguèrent et la curiosité revint en force. Elle voulait connaitre et comprendre. Il fallait qu’elle étudie ça de plus près !
Après les accords de paix signés, les instances humaines et noxiennes s’accordèrent pour prélever une fraction de combattants chez les deux races et de les réunir en une nouvelle armée que l’on nommait FIDS. Lorsque le découpage se fit parmi les noxiens, ce fut d’abord aux volontaires de s’enrôler. Parmi eux, se trouva Dreor. Cet homme ne voulait pas laisser tomber les yeux et il se devait de les protéger et de les représenter auprès des humains, s’assurant ainsi que les conditions mises en place à la formation du FIDS soient respectées. Derrière lui, sans ne rien dire à sa mère ni à son père, Erin s’engagea. Il fallut un peu de temps aux noxiens pour apprendre la langue humaine qui se révéla diverse et variée et dont une forme était privilégiée pour les échanges entre eux (l’anglais). Erin, toujours un peu en décalage avec les autres, écoutait toujours attentivement les sons, essayant de les reconnaitre et s’entrainant –même lorsqu’elle était seule- à le comprendre et le parler. Cela vint, petit à petit et devint finalement un automatisme et une facilité. Ses caractéristiques noxiennes et l’entrainement qu’elle avait reçu fit rapidement d’elle un pilote au sein de la FIDS. Elle n’était pas parmi les meilleurs des siens, mais pour une nouvelle recrue, elle n’était pas mauvaise et montrait une grande écoute et un grand besoin d’apprendre. De même, auprès des humains qui étaient spécialisés (pour certains !) dans la réparation ou la mise en marche des machines qu’elle pilotait, Erin apprit comment était faite une de ces machines. Lorsqu’elle n’était pas en entrainement ou en sortie, elle était sur le tarmac pour démonter ou remonter un moteur ou réparer un quelconque élément abimé. Au début, son caractère distant et son air concentré dérangèrent les humains, les incitant même à la chercher ou la provoquer. Puis, après avoir vu la réaction haineuse et sur les chapeaux de roue des noxiens face à ce genre de comportement, ils furent carrément méfiance. Mais on laissa la gamine s’intéresser à tout ce qu’elle souhaitait. Dans tous les cas, ca faisait une main d’œuvre supplémentaire. Pendant cette période, la jeune femme continua à voire de temps à autre son père. Elle entretenait à son égard une fierté et un respect incroyable. Ce dernier avait d’abord été surpris et fier de voir sa fille le suivre et être arrivée si loin pendant son absence. Pourtant, lorsqu’il découvrit que son côté curieux et assoiffé de connaissance étaient toujours là et inchangés, il s’était rembruni. Lorsqu’ils se voyaient et prenaient le temps de discuter, il n’était pas rare qu’ils s’énervent sur les activités extra-professionnelles d’Erin. Pourquoi mettait-elle ses mains dans le cambouis alors qu’elle était pilote ? Pourquoi se rabaissait-elle à subir les moqueries des humains et apprendre ce genre de choses qui n’étaient pas son métier ? C’était incompréhensible pour Dreor. Et cela dégrada peu à peu leur relation.
Finalement, arriva un événement qui brisa définitivement les liens de la jeune fille avec son père… Pis encore, avec les siens. Un Xoïde avait été détecté et signalé au commandement de la FIDS. On détacha plusieurs escadrons de soldats pour intervenir et tenter de tuer le Xoïde isolé et protéger ainsi les colonies les plus proches. Parmi ces escadrons, il y avait celui d’Erin. Sans se poser de questions et pour venger son peuple, la jeune femme fut présente à l’appel et partit en compagnie de ses frères d’armes. Le combat en lui-même n’est guère important pour ce qui se passa par la suite… Non, ce fut la date qui déchira tout. Le combat s’engagea aux alentours de Noël, et se passa ce qui devait se passer. En 35ans de vie, Erin n’avait pas manqué un seul Ga'Sthanaan. Elle pleurait en silence avec les siens le massacre qui avait décimé son peuple. Pourtant, alors que le 24 décembre au soir sonnait, le combat faisait toujours rage et les noxiens se préparaient à partir. Les forces de la FIDS diminuaient. Les humains allaient se retrouver seuls et devraient faire face pendant toute une journée… La logique, l’intelligence, le caractère bien trempé… Voilà ce qui retint Erin de suivre les siens. Ce combat était trop important, les vies en jeu étaient trop nombreuses, l’occasion de tuer l’un des assassins de son peuple était trop belle. Elle ne pouvait pas quitter le front. Et elle ne le fit pas.
Lorsqu’elle revint au Leviathan, elle savait déjà que son père l’attendait. Elle ne prit pas la peine de se changer et le rejoignit, en serrant les mâchoires. Le dur était à venir. Lorsqu’elle se présenta devant lui, il la contempla. Puis lentement, il prononça les mots qui signèrent son bannissement de sa tribu : « Tu n’es pas l’une des nôtres. Tu es un pilote avant d’être un noxien. Tu es ma honte. » Erin essaya de se défendre, d’expliquer son geste, en vain. Aucun noxien ne devait manquer ce jour sacré et cette fête sacrée. Elle le savait au moment où elle avait fait son choix. Et elle ne pouvait plus rien faire. Elle ne voulait plus être pilote, puisqu’elle n’était plus noxienne. C’était ni l’un, ni l’autre finalement. Le soir même, elle présenta sa démission à l’état-major de la FIDS. Elle partit sans adieux ou au revoir. Elle n’avait plus personne à saluer, désormais.
Elle ne resta pas bien longtemps sans ne rien faire. Erin n’étant pas vraiment du genre passif, elle chercha autour d’elle ce qui pourrait l’occuper et donner un sens à sa vie. Privée des siens, elle ne voulait plus s’en approcher et risquer de subir leur foudre. Les mots de son père l’avaient bien suffisamment frappé. Son regard tourna vers un autre corps d’armée. Plus sauvage, moins réglementé. Elle n’avait rien à perdre, mais refuserait de voler pour le moment. Elle se présenta donc à l’IMS et n’indiqua comme compétence que la réparation et l’entretient des machines de guerre. Mécano, voilà à quoi elle se réduisit. L’avenir lui dirait si le vol serait à nouveau un chemin de son existence.
In Real Life- Prénom/Surnom : Dune.
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