Matin... 6h00... mon réveil sonne. Il est vrai que sur un vaisseau, on ne peut pas réellement parler de matin ou de soir normalement, mais les colonies avaient leur fuseau horaire. J'éteignais le réveil quand je sentis quelque chose bouger de l'autre coter de la porte. J'attrapais mon arme de service sous mon oreiller, attendant... puis la porte s'ouvrit sur un félidé mesquin. Soupirant, je le laissais m'approcher pour lui gratouiller le menton et la tête en même temps, provoquant son ronronnement. La bête avait un pelage magnifiquement doux, d'une couleur tigré entre le blanc et l'ambre. Sur terre, ça aurait été impossible, mais ici ça ne l'ait pas. Collant mon front contre le sien, je lui adressais la salutation du matin habituellement.

-" Tu es un sacré pervers de me faire peur ainsi en sachant que je suis dans mon lit... mon sac à puce. "

Le félidé n'était pas à moi. Il venait simplement souvent et il m'arrivait parfois de lui ouvrir la porte et d'oublier que je l'avais fait rentrer. Le repoussant gentiment, je lui ouvrais la fenêtre de la chambre pour le laisser sortir. J'en profitais pour écouter Leviathan de bon "matin". Peu de bruit, mais quelques personnes dans les rues. Je soupirais et retirait mon seul vêtement qui était un vieux T-Shirt trop grand de mon père, pour me diriger vers la salle de bain, me doucher rapidement. J'allais peut-être disparaître dans l'espace pour ne jamais revenir, alors bon, autant faire ses "adieux" à Leviathan rapidement. Dans mon équipe de maintenant, quelques-uns de mes bons mécano m'avait souhaitée bonne chance, et quelques pilotes, mais la majorité murmurait dans mon dos. Choisir une telle mission aurait pu passer pour un acte héroïque, eux n'y voyait qu'une occasion de se débarrasser d'une "honte" de l'école de pilote.

J'aurais peut-être dut faire comme les autres avant une sortie risquée, boire et faire la fête, me trouver un mec ou une fille pour la nuit et m'endormir dans ses bras en m'imaginant que c'était l'amour de ma vie pour que le lendemain j'ai l'impression d'avoir bien vécue. Mais je n'aime pas vivre dans des impressions mensongères. J'avais préférée bosser une grande partie de la soirée sur les vaisseaux de mon escadron avant de partir. Mes recrues faisaient parfois quelques erreurs qu'il faut corriger, alors bon. Puis je m'étais couchée, fatiguée, en attendant que mon réveil sonne.

Soupirant, je sortais de la douche, me séchant rapidement et me coiffant. Me regardant dans le miroir j'avais un sourire stupide. J'étais plutôt bien foutue et mignonne et pourtant toujours seule... et cette cicatrice... me hanterais toute ma vie. La caressant doucement avec amertume je pensais au fait que ce serait surement mieux de la faire effacer par des subterfuge, mais encore une fois, je ne vis pas dans le mensonge. M'écartant du miroir pour enfiler mon uniforme, mettre mes plaques d'identités et mon collier, enfilant ensuite ma veste d'uniforme, puis prenant mon arme de service sous l'oreiller.

Je vous passerais ma balade dans les rues jusqu'à la baie d'amarrage 36, où plusieurs techos et mécano bossaient sur nos vaisseaux d'expéditions, les pilotes discutant entre eux des manœuvres et des formations pour rejoindre mes "collègues" pour cette mission : les mineurs et leur chef. Me présentant à eux en faisant un salut militaire en règle, je jetais un regard à chacun d'entre eux, écoutant le briefing qui allait m'être fait...